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  • Photo du rédacteurRachel Hemes

Transformer les "il faut, je dois" et rendre sa vie plus légère

Dernière mise à jour : 13 oct. 2023




Est-ce que vous aussi vous avez régulièrement des il faut, je dois, il faudrait, je devrais qui apparaissent au long de vos journées ?

Pour ma part, si je les écrivais je pense que la liste serait assez longue 😉

Ces injonctions internes ne viennent pas sans un cortège d'émotions et de comportements désagréables : ras-le-bol, démotivation, râleries, plaintes, perte de la joie... Bref, ça fait pas rêver !


La bonne nouvelle c’est que l’on peut transformer ces il faut qui nous plombent et que cela en devient dynamisant !

Selon la Communication NonViolente, cette habitude que nous avons d’utiliser des il faut, je dois, il faudrait, je devrais, je n'ai pas le choix… est un des pièges de la communication et s’appelle le « langage déresponsabilisant ».


Selon Thomas d’Ansembourg, formateur et auteur, le langage déresponsabilisant n’exprime pas l’adhésion responsable mais l’exécution mécanique d’une contrainte.


Si je réfléchis, effectivement, les fois où j’utilise ces termes je fais bien référence à une exécution mécanique d’une contrainte… comme au hasard celle de cuisiner tous les jours pour ma famille ou celle de faire la lessive qui n’en finit jamais…

et qu’en est-il pour vous ?


Selon d’Ansembourg ce langage c’est celui de la victime, victime d’un point de vue psychologique, qui se plaint sans avoir conscience de sa responsabilité et de ses choix.

Le problème de ce langage

c’est qu’il peut paraître honorable dans le sens que l’on s’acquitte d’un devoir et que ça peut être bien vu. Mais en réalité ce langage nous déconnecte de nous-même et il nous asservit. Et c’est malheureusement aussi une manière de ne pas nous tenir pour responsable de nos actes.


En exemple Marshall Rosenberg, psychologue et précurseur de la Communication NonViolente, nous raconte le langage déresponsabilisant qui était utilisé par les officiers nazis durant leurs procès pour crimes après la guerre. Si ces officiers étaient interrogés sur le pourquoi ils avaient effectué certaines actions, leur réponse était « je devais le faire ». Et quand on leur demandait pourquoi ils devaient le faire, leurs réponses étaient : « c’était les ordres de mes supérieurs », « c’était la loi », etc.


C’est un exemple extrême, c’est vrai. Mais ça montre jusqu’où un langage déresponsabilisant peut mener, jusqu’à se justifier d’actes effroyables et sans s’en considérer comme responsable.


Et je pense que nous tombons tous dans le même piège, ou sommes susceptibles d’y tomber, moi y compris !


Pour aller un petit bout plus loin,

et reprendre la responsabilité de ce que nous faisons et de nos choix, nous pouvons nous demander quels besoins ces il faut, je dois viennent remplir dans nos vies ?

Un petit rappel : en Communication NonViolente (CNV), un besoin est universel, immatériel, non lié à une circonstance ou à une personne et il sert la vie. Dans la CNV il n’y a pas de hiérarchie des besoins, ils sont tous d’égale importance.

Par exemple, quand je pense aux repas que je prépare chaque jour pour ma famille, je peux me demander quels besoins cela vient remplir chez moi de les faire. Pour ma part, cela répond à mes besoins de prendre soin, de contribuer au bien-être d’autrui et à leur santé. Et pour ce qui concerne le fait de faire la lessive, cela remplit mes besoins de propreté et d’hygiène.


Et vous, avez-vous un "il faut" qui vous vient en tête ?

Oui ? Alors quels besoins sont remplis par ce il faut ?


Une fois que nous avons pris conscience des besoins comblés par nos il faut ça change la donne.

Au lieu d’être une contrainte extérieure qui m’est imposée, je prends conscience que je choisis de faire cette action car elle vient répondre à des besoins précieux pour moi.


Thomas d’Ansembourg nous dit : « Derrière tout il faut, il y a un je voudrais ou un je tiens vraiment à qui nous rebranche sur la vie et dont la conscience est infiniment plus légère et ouverte, même si elle n’est ni facile ni confortable à clarifier. »


Ainsi je peux transformer mes il faut, je dois en je choisis, j’ai profondément à cœur de, je voudrais, je tiens vraiment à….

Pour reprendre un de mes exemples : « il faut que je fasse à manger tous les jours pour ma famille » devient « je choisis de cuisiner des repas pour ma famille car j’ai profondément à cœur de prendre soin d’eux, de leur santé ainsi que de la mienne, et de contribuer à leur bien-être et leur croissance. »


Quand je le formule ainsi, cela change totalement l’énergie et la motivation que je peux ressentir en exécutant cette tâche !

À vous de transformer votre "il faut" précédent en "je choisis"

Si vous vous êtes prêtés à l’exercice : quel changement observez-vous en vous par rapport à cette tâche ?


Ce langage responsabilisant peut aussi s’appliquer à notre gestion du temps.

Nous sommes nombreux à dire le fameux « je n’ai pas le temps » très régulièrement. D’Ansembourg nous rappelle que l’usage de notre temps est un indicateur de nos priorités et de nos choix. Rien de tel que de regarder notre agenda pour constater où sont nos priorités.


Nous prenons le temps pour certaines choses et celles-ci viennent satisfaire des besoins en nous. Prendre conscience de ces besoins, c’est se responsabiliser par rapport à nos choix. Et c’est aussi le point départ pour changer ce que nous aimerions changer si cela ne nous convient pas.


« Nous ne faisons certes pas toujours ce que nous aimerions vraiment faire. Toutefois, le fait d’être conscient que c’est notre choix et notre liberté que nous exerçons là, même si c’est inconfortable et peu gratifiant, est source de bien-être intérieur. »

~ Thomas d'Ansembourg


Pour vous permettre de passer à l’action,

je vous propose de vous observer aujourd’hui et les jours qui viennent et de repérer toutes les fois où vous dites ou pensez je dois, il faut, je n'ai pas le choix, je n'ai pas le temps, etc.


A ce moment-là, prenez conscience des émotions associées à ces il faut. Demandez-vous quels besoins cette tâche, cet événement vient satisfaire. Puis substituez le il faut par je choisis ou j’ai profondément à cœur et sentez le changement que cela procure en vous.


 

Pour aller plus loin


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