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  • Photo du rédacteurRachel Hemes

J'ai peur et j'ose quand même !

Dernière mise à jour : 11 déc. 2023




Tout d’abord une évidence, nous avons tous peur.

Pas forcément des mêmes choses et avec la même intensité mais nous connaissons tous cette émotion, nous l’avons déjà tous ressentie et nous la ressentirons encore.


C’est important de se le rappeler car on peut avoir l’impression que certaines personnes n’ont pas peur, ou jamais peur. C’est une erreur.


La peur ne nous plaît pas tellement,

du moins, elle ne me plaît pas tellement ;) Je n’aime pas la ressentir. Elle est pourtant utile pour nous prévenir d’un danger, nous permettre de rester vigilant, de nous adapter et de nous protéger le cas échéant. Elle a servi à la perpétuation de notre espèce. Sans la peur, nous commençons à présenter des comportements qui sont dangereux pour nous-même et pour les autres ce qui nous empêchent de bien fonctionner en société.


J’ai bien aimé le livre de Susan Jeffers *, psychologue et auteure, au titre inspirant : « Feel the fear and do it anyway », en français, la traduction a donné « Tremblez, mais osez ! ». En résumé : sens la peur, ressens-la, et fais-le quand même.


Pour être très claire, il ne s’agit aucunement de se mettre en danger ou de mettre autrui en danger. Ici nous parlons de la peur qui n’est pas légitimée par un danger vital, mais de celle qui nous étreint dans notre vie quotidienne, face aux défis que nous rencontrons.


Et je parle bien de peurs et non de phobies. La différence réside dans l'intensité, la durée, le degré d'irrationalité et l'impact sur la vie quotidienne. Une peur reste passagère et en intensité proportionnelle à la situation. Une phobie devient envahissante, l’intensité est beaucoup plus forte que la situation ne l’exige et la personne va commencer à éviter certains lieux, situations, personnes pour ne plus ressentir cette peur intense. Le quotidien devient de plus en plus compliqué et se restreint. Si cela vous concerne, je vous conseille chaudement de consulter un thérapeute pour vous aider.


Donc pour ce qui est de la peur face aux défis que nous rencontrons,

je partage avec vous un concept qui m’a aidé à comprendre ce qui était en train de se passer : c’est le schéma des zones de confort.


Imaginons un premier cercle,

c’est notre zone de confort. C’est un espace de sécurité intérieure. A cet endroit l’anxiété est réduite à son niveau minimum. C’est tout ce que nous connaissons et que nous savons bien faire. Dans ce cercle, nous sommes dans nos habitudes, nous y sommes confortables. Ce sont nos repères habituels, notre cocon de base où nous nous sentons bien.


Imaginons maintenant un deuxième cercle

qui entoure le premier, c’est notre zone d’apprentissage. C’est ce que nous ne savons pas encore. Ce sont des défis. C’est dans cette zone que nous apprenons et que nous grandissons. Petit à petit, si nous y allons de manière régulière, des parties de cette zone s’intègre à notre zone de confort qui alors s’agrandira. Lorsque nous nous refusons d’y aller, petit à petit, notre zone de confort se réduit.


Dans cette zone d’apprentissage, nous sommes inconfortables.

Ce n’est pas facile, cela nous demande des efforts, il y a des essais et des erreurs, des réussites et des échecs. Nous sommes conscients de ce que nous ne savons pas encore.


Lorsque nous sortons de notre zone de confort

pour entrer dans la zone d’apprentissage, notre système d’alarme se met en route, nous ressentons de la peur, du stress. C’est normal, nos émotions nous avertissent que nous sommes en train de sortir de notre cadre habituel et sécurisant.

Un peu comme si la peur nous disait : [bruit de sirène avec les gyrophares qui clignotent] Attention ! Es-tu sûr.e que c’est ça que tu veux faire ?

Une fois que la frontière est franchie et que nous sommes dans la zone d’apprentissage, la peur nous laisse tranquille. Nous sommes dans l’action, on est en train de faire, on est concentré.e et tout.e à notre tâche. Dans cette zone de progrès, nous sommes défié.es et en même temps ces défis sont à notre portée.


Si les défis sont trop difficiles,

si la marche à gravir est beaucoup trop haute nous risquons de nous trouver dans le troisième cercle qui englobe les deux autres : notre zone de panique. Dans ce cercle les choses deviennent vraiment effrayantes et très stressantes. Bien que la vie puisse parfois nous projeter à cet endroit, je ne recommande pas de s’y mettre intentionnellement.


Ainsi j’ai trouvé aidant de me rappeler,

lorsque je ressens de la peur : « C’est ok, tu es en train de sortir de ta zone de confort, tu vas faire quelque chose que tu ne sais pas encore faire ou pas bien faire, c’est normal. Merci la peur de venir m’avertir et d’anticiper un éventuel danger, ici je n’en vois pas, ça va aller. »


Ne nous attendons pas à ce que la peur disparaisse

de notre vie une fois pour toute ! N’attendons pas de ne plus avoir peur pour enfin oser et essayer. Elle ne va pas s’en aller. Tant que nous sommes en train de grandir, d’apprendre de nouvelles choses, de relever des défis, d’essayer et d’oser… nous nous confronterons à la peur.


Mon erreur pendant longtemps a été de croire que parce que j’avais peur cela voulait dire que j’avais un problème, que je ne devais pas faire, que ce n’était pas fait pour moi. Et que les gens qui osaient, ceux qui agissaient, ne ressentaient pas de peur, et que c’était pour ça qu’ils osaient.


Depuis j’ai compris qu’eux aussi ont peur. Mais que nous pouvons avoir le courage d’agir tout de même. Le courage n’est pas l’absence de peur, mais d’agir malgré la peur. Comme l’a dit Nelson Mandela :

« J'ai appris que le courage n'était pas l'absence de peur, mais le triomphe sur elle. L'homme courageux n'est pas celui qui n'a pas peur, mais celui qui vainc cette peur. »

La peur sera toujours là.

Susan Jeffers nous dit : « La seule façon de se débarrasser de la peur de faire quelque chose est de le faire. La peur d'une situation particulière s'est dissoute lorsque je l'ai enfin affrontée. » Petit à petit, à force de nous y confronter cette situation particulière deviendra moins difficile pour nous. Elle déclenchera moins voire plus du tout de peur. Elle sera intégrée à notre zone de confort. Et c’est autre chose, un prochain défi, qui nous fera vivre de la peur.


Nous pouvons apprendre à vivre avec notre peur. Et à la place de la fuir ou de l’éviter, on peut l’embarquer avec nous dans nos aventures et nos défis.

Alors, ressentons la peur… et osons, faisons-le !


Voilà, j’espère que cet article vous aura encouragé à oser affronter votre peur et grandir.


Et sachez que si vous le souhaitez je suis disponible pour vous accompagner : avoir le soutien d’une tierce personne peut nous donner de la force pour oser et avancer.


 

Pour aller plus loin


La référence du livre :

- Feel the fear and do it anyway (en français : Tremblez, mais osez !) de Susan Jeffers.


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