Il y a quelques années je me suis retrouvée dans un état d'épuisement alertant où tout dans mon quotidien m'exaspérait, me paraissait envahissant, en particulier ce qui concernait mes enfants.
À ce moment-là, j'étais encore mère au foyer à plein temps, des projets professionnels commençaient à se préciser mais n'étaient pas encore d'actualité. Tout mon temps - ou presque - était dédié à mes enfants et je ne trouvais plus de plaisir dans la relation avec eux. J'avais l'impression que dès le matin la "maman dragon", vous savez, celle qui n'en peut plus, qui crie, qui s'énerve, qui ajoute remontrances sur remontrances, qui ne voit que ce que ses enfants font d'agaçant, qui se sent à bout de nerfs et ne supporte plus rien... cette "maman dragon" prenait le dessus, toute la journée. Je ne me reconnaissais pas et ne m'appréciais pas comme maman ainsi. Oui, j'avais déjà rencontré ce côté "dragonne" bien des fois, mais jusque-là ce n'était resté que dans des moments limités et non pas dans la majorité de mes journées.
Alors je me suis rappelée ce livre : "le burnout parental" de Moïra Mikolajczak et Isabelle Roskam que ma coach m'avait conseillé quelques mois plus tôt, mais que j'avais écarté considérant que je n'étais pas concernée. Je l'ai acheté, je l'ai lu et il m'a aidée à prendre conscience que je me situais dans une zone rouge, un moment charnière où tout pouvait basculer, et qu'il était juste encore temps de rétablir l'équilibre avant la chute.
Je pense que cette prise de conscience était déjà le premier pas, le premier domino, qui a permis aux autres de s'enchaîner. Tant que je ne me l'avouais pas, parce que disons-le j'avais plutôt honte d'en être arrivée là, je continuais à faire plus de la même chose et recevais toujours plus du même résultat...
Le deuxième pas a été d'écarter cette honte : en parlant de ce que je vivais à des personnes de confiance, en sachant que d'autres mères / pères y font face également, en réalisant que ce début d'épuisement était un signal d'alerte d'un déséquilibre et qu'il était urgent de le rétablir.
Le troisième pas : celui d'identifier mes facteurs de risques et ceux protecteurs, ainsi que ce qui me prenait de l'énergie et ce qui m'en donnait. S'est ensuivi tout un cheminement de mise en place de nouvelles habitudes, de temps ressources, qui m'ont permis petit à petit de me retrouver ainsi que d'apprécier à nouveau la relation avec chacun de mes enfants.
Je suis reconnaissante pour ce livre de Moïra Mikolajczak et d'Isabelle Roskam qui a été le coup de projecteur dont j'avais besoin pour pouvoir comprendre ce que je vivais : le point de départ pour me permettre de m'en sortir.
Reconnaissante pour les personnes de confiance autour de moi qui ont su m'écouter et me soutenir, en premier lieu mon mari (merci!) et pour Celui sur qui je peux toujours compter.
Reconnaissante aussi pour la parole d'Hélène Bonhomme sur ce sujet via ses livres, son blog des Fabuleuses au Foyer et ses diverses formations qui ont été des soutiens précieux sur mon chemin.
Si j'en parle aujourd'hui, c'est parce que je sais que ce sujet est d'actualité pour d'autres mères / pères. Alors, s'il vous plaît, si vous vous reconnaissez dans ce vécu : ne restez pas seul/e ! Parlez-en à des personnes de confiance, sollicitez de l'aide professionnelle. Le burnout parental a une fin, il est possible de retrouver de la joie et du plaisir dans son rôle de parent.
Pour connaître plus en détail les symptômes du burnout parental, déterminer si vous êtes en situation de burnout ou quels sont vos facteurs de risque / de protection, je vous renvoie sur le site dédié par les auteures du livre mentionné plus haut : https://www.burnoutparental.com/suis-je-en-burnout
N'hésitez pas à en parler autour de vous, à partager cet article, qui sait cela rendra peut-être service à une personne qui en aura le besoin !
Vous vous sentez concernée par le burnout parental et souhaitez de l'aide ?
N'hésitez pas à me contacter pour voir comment nous pourrions y travailler ensemble.
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